El Kala, anciennement Marsa Al Kharaz. Elle abrite également le premier et le seul comptoir français sur la côte algérienne au XVIe siècle, Vers 1553, Thomas Lincio (ou Lenci), dit Thomas Lenches, riche négociant, ancien patron de bateaux, d'origine Corse, mais demeurant à Marseille, obtient du Dey l'autorisation d'installer, une compagnie de pêche, et de cueillir le corail.
Son emplacement se situait sur celui de Tuniza, ville mentionnée sur des voies de l'empire romain, dressée au IIIe siècle.
Tuniza, dans l'antiquité punique et romaine, du berbère "Tounes" ou bivouac, devint Marza El Kharaz "le port aux breloques", puis Mers El Djnoun, port de la baie, et La Calle de massacres, et finalement La Calle, le plus important de tous les comptoirs de pêcheurs de coraux.
Déjà, vers 1286, où le commerce et la pêche au corail donnait au "port aux breloques" une prospérité importante, El Kala servait de havre aux navires, grâce à sa presqu'Île allongée, parallèle au rivage, qui en faisait un abri naturel, que la providence semblait avoir pour les navigateurs, sur cette côte inhospitalière.
Le sol riche en souvenirs recèle d'innombrables vestiges de civilisations éteintes et nous rappelle, si besoin était, que des pêcheurs de corail, Corses, Méridionaux et Français ont été à partir de 1450, les pionniers.
Les Français y pêchent le corail et font le commerce du cuir de la laine de la cire, etc.
Plusieurs fois, détruit et relevé (consécutif aux pillages et aux attaques des autochtones et des corsaires) la concession de pêches changea souvent de mains. Ce comptoir sera évacué de 1799 à 1816 sur l'ordre du Bey de Constantine.
C'est le 16 octobre 1876 qu'eut lieu la pose de la première pierre de l'église d' El Kala.
Une usine de fabrication d'ébauches de pipes de bruyère, des Frères GIORDANNO, une usine de taille de bouchons et de traitement du liège, de la famille MIRANDA. Des exploitations agricoles, vinicoles, maraîchères, assuraient, avec la mise en conserve de sardines et de crevettes.
A 86 kilomètres de Annaba, sur la route qui menait à Tabarka et Tunisie par le bord de mer et Aïn Draham par la montagne, on voyait apparaître du haut de la colline qui dominait la ville d'une centaine de mètres, une mer d'un bleu éblouissant, le Cap Gros qui enserait la rade des Romains toute proche, ainsi que la plage de sable fin et son île maudite.
(F Dris. juillet 2024. Facebook, @tout le monde).
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