Djelfa, capitale des Ouled Naïl, le coeur des Hauts Plateaux

Djelfa, la capitale des Ouled Naïl, 

est une confédération de tribus nomades et semi-nomades, dont les tentes rayées de rouge et de noir, sont reconnaissables de loin, sur les Hauts Plateaux. Située à 300 kilomètres au Sud d'Alger, sur une altitude de 1 100 mètres d'altitude. 

ses moutons sont réputés être les meilleurs 

Au vu des caractéristiques de son climat, seuls les vastes espaces d'alfa subsistent.  La zone forestière due au barrage vert, couvre une superficie de 208 940 hectares. Plus de la moitié de la population pratique l'agriculture et l'élevage ovin et bovin. D'ailleurs, ses moutons sont réputés d'être les meilleurs vu qu'ils se nourrissent d'alfa, leur viande ne contient pas de graisse.

 Nombreux vestiges de la prehistoire

A Zeccar et Amourah se trouvent les ruines romaines de Messâad, ainsi que 1 162 gravures rupestres et les thermes de Charef, El Mesrane et Guettara.

Dans la région de Djelfa, beaucoup de vestiges découverts attestent la présence de l'Homme paléolithique, au premier âge de la pierre taillée. Ces vestiges sous forme de traces ou d'outils retrouvés, dans les couches archéologiques ou dans des abris. Des tombes et des inscriptions libyco-berbères y ont aussi été trouvées. L'antiquité, plutôt marquée par la présence des Dolmens, on a trouvé des tombes placées sur des tumulus (sépultures berbères).

 Tribus berbères des Beni Hilel

Au XIe siècle, l'invasion des Beni Hilel eut plus d'effet que celle de Sidi Okba, au XIIe  siècle, ce qui eut comme conséquence, l'implantation des Zoghbas. D'ailleurs,  Ibn Khaldoun parlait de deux tribus des Zoghbas : Les Béni Naïel et les Nader. Mohamed Ben Abdallah El Korchfi, venu s'installer dans le pays au XVIe siècle, prit le nom de Sidi Naïel.

Nous pouvons retrouver également, des vestiges ottomans dans la région, comme le Fort Turc à Aïn El Bell et la coupole sur la tombe de Sidi Mohamed Ben Alla, sur le versant nord de Djbel Shary.

Les tribus des Ouled Naïel, les Ouled Torba,

 se sont soulevées contre le colonisateur 

La colonisation ayant débuté en 1843, au cours du passage de l'Emir Abdelkader, on constitua un contingent de 500 cavaliers, sous l'autorité de Si Abdeslem Ben Guendous, Cheikh des Ouled Sidi M'hammed, pour combattre les colonisateurs. Le premier fort fut construit par le général Youcef, en 1852, et ; en 1861, on assite à 'émergence d'une ville avec ses remparts. A plusieurs reprises, les tribus des Ouled Naïel, les Ouled Torba, se sont soulevées contre le colonisateur. 

La région fut terrassée par le régime impitoyable des colonisateurs

 caractérisé par les épidémies cycliques, jusqu'à l'apparition de la guerre de libération.

En 1889, sur les 54 agriculteurs européens du début de la colonisation, il n'en restait plus que neuf. En 1930, sur les 2 824 habitants, plus aucun colon n'y habitait, seules quelques familles de maraîchers, d'origine espagnole, font pousser quelques légumes.

Ce modeste douar du début du XIXe siècle, devint ville moderne au XXe siècle .

Mounira Amine-Seka.(Said Ghamri). 

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