dimanche 7 février 2021

Achir : 1ere ville des zirides prés de Ain Boucif - Médéa . Achir était le cœur de la puissance sanhadjienne.

  Première capitale de la dynastie musulmane berbère

Achir est une ancienne ville d'Afrique du Nord, première capitale de la dynastie musulmane berbère des Zirides, sous suzeraineté Fatimide située à une altitude de 1 280 m dans les monts du Titteri, dans l'actuelle commune algérienne de Kef Lakhdar (Wilaya de Médéa), aux environs de AIin Boucif .

Royaume berbère Sanhadja de  Ziri ibn Menad,


La ville est mentionnée par Ibn Khaldoun.L'éponyme de la dynastie berbère Sanhadja, Ziri ibn Menad, qui héritait de la domination sur l'Ifriqya, avait été le lieutenant  des Fatimides. Dans leurs luttes contre les soldats d'Abou Yazid et contre les Zénètes, qui dominaient à l'ouest de Tiaret. le Calife Fatimide al-Qaim l'avait  autorisé à affirmer sa puissance par la construction, en 935-936, d'une capitale qui lui servit de place forte, Achir, sur les flancs du Djebel Lakhdar à AIN BOUCIF.

Achir prit rapidement de l'importance. Située dans une position géographique idéale pour une capitale, sur la frontière naturelle qui sépare les plaines du Tell occidental des montagnes kabyles de l'Est, il commandait la route et surveillait les nomades de la plaine. Son essor reçut l'encouragement du calife Fatimide. Ziri y transporta les habitants d'autres villes, puis l'entoura d'épaisses murailles. Au début du xie siècle, Al Bakri rapporte que « l'on assure que, dans toute la région, il n'y a pas de place qui soit plus forte, plus difficile à prendre et plus propre à décourager l'ennemi », car dix hommes suffisent à la défendre.

Achir, Capitale inexpugnable

mais aussi lieu d'échanges actifs entre Tell et steppe, centre intellectuel où affluaient légistes et savants, Achir fit vraiment figure de capitale et Ziri de souverain qui commandait aux contingents les plus redoutables, surveillait le Maghreb central du haut de son belvédère et frappait monnaie à son nom.

Achir était le cœur de la puissance sanhadjienne

Aussi, quand le brusque succès du calife rendit les Zirides maîtres de l'Ifriqiya n'abandonnèrent-ils leur capitale qu'à regret. Ce fut petit à petit que les émirs emmenèrent leurs familles vers la nouvelle capitale, relâchèrent les liens qui les attachaient à Achir et firent de leur ancien domaine une marche confiée à leurs proches.

 Bologhine, le fils de Ziri  quitte Achir

Quand, en 972, le calife fatimide Al-Mu'izz quitte le Maghreb pour l'Égypte, il confie l'administration de l'Ifriqya à Bologhine, le fils de Ziri. Celui-ci quitte Achir pour s'installer à Kaïrouan,il va garder des liens  avec Achir où sa famille va demeurer. Plus tard, Achir et sa région seront confiées aux Hammadides.

En 1048, Yusuf Ibn Hammad la prend et la pille ; en 1076, les Zénètes l'occupent. Reprise par les Hammadites, elle est dévastée, en 1101, par Tachfine ben Tinamer, le maître de Tlemcen. Elle est reconstruite avant d'être occupée de nouveau, cette fois par Ghazi al-Sanhadji (1184). À partir de cette période, on n'entend plus parler d"Achir.

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