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jeudi 4 septembre 2025

Algérie: Le lion exterminé pour le confort de colons gâteux et prédateurs

 Victime d’une implacable politique coloniale d’anéantissement, le lion, majestueux félin à la crinière sombre et généreuse a cessé de rugir sur les massifs de l’Atlas, à l’aube du XXe siècle. 
La panthère a, elle aussi, subi le même sort, sous l’effet d’un dispositif réglementaire, mis en place dès 1844 et marqué par un durcissement progressif.

C’est très tôt, au début de la colonisation, sous le tristement célèbre Thomas-Robert Bugeaud, alors gouverneur général d’Algérie du 22 février 1841 au 27 septembre 1847, que des primes pour « la destruction d’animaux féroces ou malfaisants » avaient été fixées et attribuées. Les primes arrêtées par Bugeaud ont été révisées par un arrêté ministériel, portant fixation des primes du 13 octobre 1852, comme suit :
Lion ou lionne : 40 francs ;
Lionceau d’un à six mois : 15 francs ;
Panthère : 40 francs ;
Jeune panthère d’un à six mois : 15 francs ;
Hyène : 5 francs ;
Jeune hyène d’un à six mois : 1,5 franc ; 
Chacal de tout âge : 1,5 franc.

Une extermination diligentée au plus haut sommet de l’État

un mois avant que Napoléon III, auteur du coup d’État du 1er au 2 décembre 1851 ne redore son blason de la « dignité impériale », en novembre 1852, l’extermination d’une partie de la faune d’Algérie est actée et diligentée au plus haut sommet de l’État français.

Le jeu de massacre se poursuit sous les lambris de la République

En 1876, les primes d’abattage des animaux dits « dangereux et nuisibles » ont fait

 l’objet de dotations prévisionnelles intégrées aux budgets départementaux à hauteur de 3

 000 francs pour Alger, 3 000 francs pour Constantine et de 800 francs pour Oran.

La « civilisation » au secours d’un braconnage institutionnalisé

Rien qu’à Souk-Ahras (est de l’Algérie) et ses environs, le Dr Paul Rouquette signale, de son côté, qu’au moins 17 lions et 37 panthères ont été tués, en cinq ans, entre 1877 et 1892 dans le cadre de ce saccage de la faune algérienne.

Les symboles de ce massacre

Jules Gérard dit « Le Tueur de lions » (1817-1864). Enrôlé en 1842 dans le 3e régiment de spahis stationné à Annaba (ex. Bône), il termine sa carrière avec le grade de capitaine. En 1857, son bilan est de 26 fauves tués ; un triste record qui lui a valu la reconnaissance de plusieurs personnalités européennes dont celle de l’empereur d’Autriche. En 1854, il publie un ouvrage sous le titre de La Chasse au lion. Jules Gérard a servi de modèle à Alphonse Daudet pour Tartarin de Tarascon. 
il y avait aussi d'autres massacreurs de la faune d'Algérie :  
Charles Bombonnel (1816-1890), Jacques Chassaing (1821-1871), Eugène Pertuiset (1833-1909). (sources: https://maghnord.com/2023/09/29/le-lion-extermine-dalgerie-pour-le-confort-de-colons-gateux-et-predateurs/ ).

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