jeudi 8 juillet 2021

L’Algérie est enfin dotée d’un nouveau gouvernement ! 

Ce mercredi 7 juillet 2021, la Présidence de la République a annoncé officiellement la composition du nouveau gouvernement conduit par  le Premier-ministre Aïmen Benabderrahmane. Deux surprises :

1. Le Départ brusque et inattendu du ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, l'homme qui dirige la justice algérienne d'une main de fer depuis août 2019.

Peut être considéré comme une véritable « bombe » car l'homme disposait de larges soutiens au sein de plusieurs cercles puissants et influents à la fois au sein de l'institution militaire comme au Palais Présidentiel d'El-Mouradia. « La Justice du Téléphone » est devenue la première source de la colère populaire qui ne cesse de saper la confiance entre l’État, ses institutions et la population algérienne.Mais le départ de Zeghmati est-il, pour autant, le début de l'espoir d'une délivrance ? Le remplaçant de Zeghmati est  Abderrachid Tabi, premier président de la Cour Suprême depuis la mi-juin 2019. 

Abderrachid Tabi, 61 ans,Ministre de la justice 

Le nouveau ministre de la Justice ne risque pas de provoquer une nouvelle révolution au niveau des tribunaux du pays.

Il a occupé les postes de Secrétaire général (SG) du Tribunal militaire de Blida (dans le cadre du service national), de procureur de la République près plusieurs tribunaux (Sidi Aissa, Sour El Ghozlane, Boussaâda et Bouhadjar), de Procureur général adjoint près la Cour de Sétif, de Directeur du personnel de rééducation au ministère de la Justice, de chef de cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de Procureur général près les Cours d'Oum El Bouaghi et de Bouira et Avocat général et Procureur général adjoint près la Cour suprême. Tabi a occupé également des postes supérieurs en dehors du secteur de la justice, notamment ceux de chef de cabinet du gouvernement d'Ahmed Benbitour, de chef de cabinet du ministre des Moudjahidine, de chef de cabinet du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), de Secrétaire général de l'APN et de Directeur général des relations internationales au sein de la même instance législative.

2. Le retour  du charismatique et talentueux Ramtane Lamamra

La bonne nouvelle pourrait être le retour de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires Étrangères au moment où la diplomatie algérienne connaît une profonde déchéance depuis 2019 et une incapacité avérée à défendre les intérêts suprêmes de l'Algérie dans les nombreux foyers de tensions.

Né le 15 juin 1952 à Amizour, Ramtane Lamamra a débuté sa carrière de diplomate en 1976. Connu pour être un fin négociateur au sein du continent africain, il a été médiateur dans de nombreux conflits. Il a exercé la fonction d'ambassadeur à plusieurs reprises, à Djibouti, en Éthiopie ou aux États-Unis par exemple. Il a été fait Commandeur de l'Ordre national du Niger en 2013.

Il a entamé sa carrière d'ambassadeur en 1989, à Djibouti et en Éthiopie, où il était également accrédité auprès de l`OUA et de la Commission économique de l`ONU pour l`Afrique (CEA). Ancien représentant permanent de l`Algérie auprès de l`ONU (1993-1999) et ancien ambassadeur à Washington (1996-1999), Lamamra est, selon le jargon diplomatique, un spécialiste du multilatéral. Auparavant, en 1992-1993, il a été gouverneur au Conseil de l`Agence internationale de l`énergie atomique (AIEA), et a représenté l`Algérie auprès de l'Onudi.

Son atout maître : la polyvalence.

 Il maîtrise de nombreux dossiers liés à ses nouvelles fonctions : désarmement, mercenaires, réforme de l`ONU, terrorisme, bonne gouvernance, nucléaire… Autant de sujets qu'il a eu à prendre en charge dans le cadre de ses missions successives. Idem pour le règlement des conflits, qui est au cœur de ses nouvelles charges.  Ramtane Lamamra est certainement la meilleure compétence de ce nouveau gouvernement. Un espoir de changement qui pourrait réconcilier les Algériens avec leur Etat après une longue période de désillusion et d'incompréhension.(AlgeriePart-Juillet2021).

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