Pour relancer le tourisme national, les fêtes locales peuvent constituer un bon produit d’appel, d’autant plus que l’Algérie a une belle carte à jouer dans ce domaine.
Les produits du terroir constituent indéniablement un excellent moyen pour à la fois dynamiser l’offre touristique et faire découvrir une région, un territoire ou un pôle touristique.
Nos territoires sont riches et offrent cette
possibilité
Plusieurs régions offrent plusieurs mouvements pour un dépaysement. Les gens ont été confinés, ils vont chercher à s’aérer. Nos territoires sont riches et offrent cette possibilité. L’incertitude sur la mobilité et les contraintes économiques pointent vers un tourisme majoritairement domestique, voire «intra-régional».
Les agences de voyages surfent sur un certain nombre de besoins : réassurance face à la crise, à la perte de repères et quête d’émotions (goûter à la tradition).
Maoussim de Taghit
Les fêtes locales sont nombreuses chez nous. Le Maoussim de Taghit est célébré à la fin de chaque mois d’octobre, pour la récolte de la datte, principale ressource de la Saoura.Cette fête, dont l’existence remonte à plus de 19 siècles, dure 3 jours durant lesquels on peut entendre les sons du bendir, du goumbri et des chants.
Fête de S’Boue,
Coïncidant avec la fête du Mawlid (célébration de la naissance du Prophète), la fête de S’Boue, qui dure sept jours et sept nuits, rythmée par le son des karkabous, est devenue au fil des années une attraction touristique avec des circuits à travers les vieux ksour et palmeraies du Gourara.
Tafsit à Tamanrasset
Fête de trois jours, célébrant le printemps et précédant l’arrivée des grandes chaleurs estivales et des vents de sable, Tafsit à Tamanrasset est devenue au fil des années une kermesse géante où les touristes se retrouvent en pèlerinage.
Beni-Isguen, la Cité antique et sainte,
les festivités marquant la célébration de la naissance du prophète prennent un aspect singulier, basé sur une tradition bien établie depuis des siècles : un défilé lumineux avec des lampes à l’huile traditionnelles, connue dans le dialecte local sous l’appellation de «Inarène», organisé la veille de l’anniversaire de la naissance du prophète.
Ayant relégué le tourisme interne au second plan,
il constitue aujourd’hui la planche de salut, l’ultime recours pour éviter le naufrage. Il faut dire que cette option n’est pas vraiment un choix éclairé mais la seule voie de salut qui permet de tenir et espérer un retour à la croissance.Les agences ont trop axé sur le outgoing, mais ce type de tourisme est sensible aux crises, contrairement au tourisme interne qui est résilient.
Plusieurs offres ont été proposées
pour le Mawlid Ennabawi à Ghardaïa, Biskra, Bou Saâda, Timimoun, El-Oued, Taghit et Bénis Abbès. Tous les ingrédients ont été réunis pour ouvrir l’appétit du touriste : safari (sortie dans le désert toute la journée), visite de certains lieux du patrimoine, coucher du soleil féerique, balade en dromadaire, festivités locales et tirs de carabine (baroud).
L’ONAT a mis en exergue d’autres arguments pour séduire : besoin de calme, de sérénité, d’authenticité et de renouer avec la nature. Et les prix ont été vraiment revus à la baisse : Timimoun (26 000 DA/personne), Biskra (15 000 DA/personne), Ghardaia/Zelfana (à partir de 16 000 DA).
L’agence Zyriab Voyages «fait de vos rêves un voyage». Du moins, c’est ce que promet Brahim Aflah Hadj Nacer. Manager général.Son programme du Mawlid El Nabaoui à Ghardaïa a proposé une découverte d’une mosaïque de couleurs et de traditions ancestrales.
Le gérant de l’agence a bien compris qu’il faut faire de ce genre de manifestation «une motivation et un argument de ventes».. Cependant, les
fêtes locales restent des événements ponctuels.
( Kamel Benelkadi - El Watan).
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