Futur aéroport international de Tamanrasset.
Les autorités algériennes veulent profiter de la position géographique
de Tamanrasset pour en faire un hub dédié au transport de passagers et
de fret en Afrique. Selon un expert de l’aérien approché par Sputnik, un
tel projet implique la création d’une nouvelle compagnie aérienne à
capitaux mixtes qui desservira les principales villes du continent.
«Mesdames et messieurs, nous entamons notre descente sur l’aéroport
international de Tamanrasset. Les passagers en correspondance pour
Addis-Abeba, Brazzaville, N’Djaména et Le Caire sont priés de se diriger
vers la zone de transit.» Cette annonce, les personnes qui voyagent en
Afrique pourront peut-être l’entendre dans quelques années, à
Tamanrasset.
Futur hub aérien destiné au continent africain.
En effet, la capitale du Hoggar, située à 2.000 kilomètres au sud
d’Alger, a été choisie par les autorités algériennes pour accueillir le
futur hub aérien destiné au continent africain.
Position stratégique de Tamanrasset
Le choix de Tamanrasset n’est pas fortuit. Cette ville du Sahel, située à
la porte de l’Afrique de l’Ouest, dispose d’atouts solides pour devenir
une plateforme aéroportuaire de premier plan. La création d’un hub
–espace où les passagers en transit pourront se restaurer, dormir et
faire des achats– nécessitera cependant la construction d’une nouvelle
infrastructure. L’aéroport international existant Aguenar–Hadj Bey
Akhamok, à usage civil et militaire, n’est pas adapté à un tel projet.
Lamine Chouiter, PDG de Melya Global Services, une société basée à
Dubaï, est un homme d’affaires algérien qui a participé à l’implantation
de compagnies aériennes dans les pays du Golfe. Il explique à Sputnik
que l’Algérie doit profiter de la position stratégique de Tamanrasset
pour développer son économie.
Raccourcir l’itinéraire de plusieurs heures pour un tarif inférieur
Pour illustrer les atouts de «Tam», il
cite l’exemple d’un passager qui souhaite aller de Dakar à N’Djamena.
«Pour ne faire qu’une seule escale, notre voyageur doit actuellement
transiter par Paris. Un périple harassant de 24 heures en moyenne qui
coûte plus de 1.000 euros. Une étape dans le Sud algérien raccourcira
l’itinéraire de plusieurs heures pour un tarif largement inférieur.»
Il regrette cependant que ce projet ne soit pas accueilli comme il se doit par les milieux économiques algériens.
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