L’alcool au volant de la nation

 On le savait plus ou moins à Alger,

par des "on-dit que", racontars de curieux, rumeurs ou affirmations de gens qui connaissent des gens qui connaissent des gens.

 Saïd Bouteflika était un grand buveur,

souvent ivre lors de soirées régulières dans l’appartement loué par les Kouninef au chemin Slimane Amirat, cette étroite montée entre la place Addis-Abeba et la Colonne, place Salvador Allende, où l’on trouvait les Kouninef bien sûr, mais aussi Ali Haddad ou Bouchouareb, toujours à l’affût de quelque chose à prendre, et autres intrigants en prison ou en fuite. 

 Saïd Bouteflika donnait des ordres de nuit, ivre !

Pour plusieurs témoins, dont le fils Ould Abbès, Saïd Bouteflika donnait des ordres de nuit, ivre, et si boire n’est pas un délit, comment peut-on conduire un pays en étant saoul à des heures impossibles ? C’est justement impossible, et tout buveur qui a trop bu s’est entendu dire le lendemain matin, «mais qu’est-ce que j’ai fait hier soir ?»

Sauf que là où il y a abus de pouvoir, il y a aussi abus d’obéissance, qui empêchait ces cadres ou ministres de refuser un ordre venant d’un simple conseiller à la Présidence fortement alcoolisé ? Rien, à part cette peur d’être viré et de devoir aller chercher un travail honnête. En tous les cas, la légèreté du frère en dit long sur la gestion du pays, les effets de l’alcool à forte dose étant connus, modification de l’état de conscience, euphorie, parfois agressivité et, surtout, confusion mentale et difficulté de discernement, bien que son frère, le Président réel, ne boive pas, ce qui ne l’a pas empêché de mettre des corrompus à tous les postes de responsabilité et laisser son jeune frère diriger le pays comme un père inconscient laisse à son enfant de 16 ans une Ferrari alors qu’il n’a pas le permis.

Match nul, alcool ou pas, les deux frères sont responsables du drame, résultat, la prédation et la faillite, sans développement sérieux. Résultat du résultat, tous les commerces ont rouvert sauf les dépôts d’alcool. Saïd a fait trop de mal. Boire ou conduire, il fallait choisir;(Chawki Ammari 06 sept2020).

L’email a bien été copié

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