L' histoire du peuple arabe comme cavalier est mal connue
à notre époque. Or, sans le cheval, sans
l'équitation, auraient-ils jamais pu sortir de leur
péninsule et rayonner jusqu'en Orient et en
Extrême-Occident ?
En équitation comme en
philosophie et pour les autres sciences, les arabes ont transmis
l'héritage de l'Antiquité tant Orientale
qu'Hellénique, y ajoutant des apports originaux de leur
civilisation. C'est cet héritage qui permit à
l'Europe de sortir de la longue nuit du Moyen-Age.
Par l'Espagne, ils apportèrent au monde occidental, avec un
type de cheval brillant, apte au combat : la monte à la
Zénète (berbère). Cette monte faite pour le combat de
rencontre et ce nouveau cheval espagnol éliminèrent l'équitation des lourds
chevaliers et leurs destriers lymphatiques.
Mais bien plus, continuateurs des Arabes, les Espagnols exporteront un
style, un cheval, un harnachement et un mors, apparentés
à ceux des maghrébins, jusqu'aux
Amériques. On peut encore y voir pratiqué cette
équitation sous une couleur locale, et après son
adaptation à des buts pacifiques, par les vaqueros et les
charros. Le premier traité
d'équitation et d'hippiatrique écrit en Europe
par un Occidental, le fut à la cour du Roi de Sicile : en
Sicilien, en Arabe et en Latin, ainsi qu'en Français...
langues officielles de cet extraordinaire roi catholique
Frédéric Hohenstaufen, surnommé le
« Sultan catholique ».
Enfin par l'intermédiaire de ce peuple anglo-normand-saxon, les Arabes nous ont légué leur cheval pur, ainsi que leur méthode d'élevage et de sélection. L'impact sur la civilisation européenne fut tel que nous en ressentons encore et peut-être plus que jamais, les effets. Car personne n'a le droit d'ignorer que les courses et par voie de conséquence, l'élevage du cheval de vitesse, nous viennent directement des Arabes.
Le Naceri est le premier traité d'équitation, d'hippiatrique et de
joutes à cheval qui fut composé vers 1365 par Aly ben
Abderrahman ben Hodeil El Andalusy sur l'ordre du sultan Mohamed VI
fils de Yusuf fils de Mohamed (V) qui régnait sur le royaume
de Grenhttp://www.miscellanees.com/b/bogros03.htmade, afin d'encourager la préparation à la
guerre sainte.
En 1852, Ephrem Hoüel, futur Inspecteur
général des Haras, écrivait au
Général Daumas : « Les Arabes, en
effet, ont commencé l'instruction hippique du monde.
»
En 1858, le Général Daumas, ancien directeur des
affaires d'Algérie, fit paraître une
étude très documentée sur «
les chevaux du Sahara et les moeurs du désert »,
en collaboration avec l'illustre Emir Abd El Kader. Sources : http://www.miscellanees.com/b/bogros03.htm .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire