L'homme d'affaires libéré , Issad Rebrab espère relancer l’idée d’un méga-projet de réseau ferroviaire transafricain. Selon lui, «
c'est le moment ou jamais pour l'Afrique de devenir la locomotive de la
croissance ». « L'Afrique a plusieurs défis : la sécurité alimentaire,
les infrastructures, l'électrification, l'eau… Mais si je dois les
classer par priorité, c'est le désenclavement de beaucoup de pays
africains. Pour y arriver, le meilleur moyen, c'est le chemin de fer »,
s'enthousiasmait-il à l'Africa CEO Forum, le 20 mars 2017 à Genève
Sur quoi fonde-t-il son projet ?
D'abord, sur des données chiffrées de la démographie africaine. En 2050,
la population devrait augmenter de 570 millions de personnes pour
atteindre 2,5 milliards d'habitants. « Nombre de pays du centre de
l'Afrique subsaharienne sont totalement enclavés sans pouvoir produire
pour exporter leurs ressources et matières premières, et ainsi
équilibrer leur balance commerciale », d'où l'enjeu majeur d'accélérer
la circulation des biens et marchandises et, en bout de chaîne, de
faciliter l'accès aux infrastructures portuaires.
Pour ce faire, il envisage deux lignes continentales : la première
relierait l'Afrique du Sud, via la Zambie, à la Méditerranée et la
seconde, Djibouti à l'Atlantique. Il veut doter l'Afrique d'une «
colonne vertébrale ferroviaire » qui la traverserait de la Zambie aux
ports de l'Algérie. Pour lui, « le rail serait le catalyseur de toutes
les énergies économiques du continent ». Il voit à travers ce maillage
les retombées pour l'Afrique dans le « développement agricole et
industriel alors que de nombreuses terres sont encore à l'abandon », la
possibilité de « réduire les coûts de logistique trop lourds aujourd'hui
», de « créer des emplois » et d'« assurer une croissance durable
équilibrante pour tous ces pays ».
Dans ce futur tracé, Rebrab veut intégrer des pays comme la Zambie,
riche en mines de cuivre, le Congo, deuxième réserve de minerais au
monde. « Le chemin de fer traverserait la ceinture industrielle et
agricole du Tchad au sud avant de se diriger vers le nord de la
République centrafricaine » pour se terminer en Algérie, un hub par
excellence selon l'homme d'affaires.
« Une porte d'entrée et de sortie qui garantirait l'accès des
marchandises à partir de trois pôles portuaires, des zones économiques
et industrielles canaliseraient l'exportation».
Voyager et visiter toute l'Algérie. De Maghnia à Annaba. De Bejaia à Djelfa.D'Alger à Tamamrasset .
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