mardi 16 mars 2021

Bataille de " Ghoualem " près d'Oran en 1956 :

La Bataille de Ghoualem  a eu lieu du 18 au 20 Juillet 1956 au village de Sidi Ghalem au sud d'Oran, commune de Tafraoui.
Bataille la plus spectaculaire du nord ouest algérien après la bataille de Fellaoucène  près de  Tlemcen, où les forces ennemies ont subi de lourdes pertes. 

" Sidi Ghalem ", Poste stratégique à contrôler

Elle s'est produite dans la région de " Sidi Ghalem ", autrefois bastion des Moudjahidines, passage stratégique pour les convois d'armes et de munitions et base de repli et de retraite pour les Katibate de l'Armée de Libération Nationale.
La région de " Sidi Ghalem " est située dans un relief montagneux, surplombant la base aérienne militaire Française de Tafraoui conçue pour des interventions rapides des forces coloniales pour bombarder les positions de l'ALN. Pour réduire les activités de cette base et donner un sérieux coup aux troupes coloniales, le commandement de l'ALN a planifié une grande offensive militaire le 18 Juillet 1956. 

Organisation et stratégie optimum des Moudjahidines

Des Katibates de l'ALN ont été réparties en faoudjs sur les villages de " Mekhatria ", " Touahria ", " Ouled Bendiar ", " Sidi Ghalem " et " El Ain ".
Lors de tournées de reconnaissance des unités de l'armée coloniale Française au village de Sidi Ghalem, les Katibates de l'ALN positionnées pour l'attaque de la base aérienne furent découvertes et contraintes à livrer cette Bataille le 18 Juillet 1956, selon l'ouvrage de Sahri Fadéla écrit sur " la Bataille de Sidi Ghalem ". 
La Bataille a commencé dans l'après-midi et s'est achevée la nuit comme planifié par les Moudjahidines pour éviter l'intervention de l'aviation et prendre le temps d'évacuer les Chouhadas et de rassembler les armes et les munitions récupérées. 

Les forces coloniales ont subi d'importantes pertes

humaines et matérielles dont la mort d'un officier supérieur au grade de lieutenant-colonel arrivé de France à Oran depuis 48 heures et un sous-officier ( l'universitaire Mohamed Guentari dans un article sur cette Bataille).

Renfort, répression, tortures coloniale

A l'aube du 19 Juillet, qui a coïncidé avec l'Aïd El Adha, les troupes Françaises ont infesté le champ de Bataille en provenance d'Oran, de Sidi Bel-Abbès et de Mascara dans une opération de ratissage appréhendant 48 habitants locaux et les forçant à transporter les morts Français sur des baudets vers les hélicoptères, à bord desquels l'armée Française les a conduit vers la région d'Ain El Berd (ex Oued Imber). Ils furent ensuite torturés et exécutés. Un seul d'entre eux a survécu par miracle. 

Réplique et vengeance des Moudjahidines

En réplique à ces exactions, une deuxième Bataille a été menée en dépit de la supériorité numérique de l'ennemi en effectifs et en armes, utilisant des avions bombardiers, de l'artillerie lourde et des bombes. La Bataille s'est poursuivie au-delà du 20 Juillet, poussant l'armée Française à dépêcher des unités militaires pour sauver et protéger ses troupes. 

Sont tombés au champ d'honneur lors de cette Bataille, 

15 Chahids dont une femme et trois Moudjahidines ont été blessés, alors que de lourdes pertes ont été enregistrées dans les rangs de l'armée Française dont deux avions bombardiers et 100 Soldats tués, et des centaines de blessés, selon des sources historiques. 

Violentes répercussions sur la population locale civile

La réaction des troupes Françaises a eu de violentes répercussions sur la population locale civile qui fut bombardée durant une semaine par des avions et l'artillerie lourde, a évoqué Sahri Fadéla dans son ouvrage soulignant que la Bataille de Sidi Ghalem est restée comme un brasier entre les troupes Françaises et les unités de l'ALN jusqu'à l'indépendance du pays en 1962.

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