vendredi 11 décembre 2020

Les femmes des présidents algériens

Commençons par Ahmed Ben Bella.

Célibataire endurci, il ne se mariera qu'à la soixantaine avec Zhor Sellami, une jeune journaliste, belle, intelligente et moderne.  Il était à l'opposé de ses idées de femme libre et émancipée.  Avec Ben Bella qui la dépassait d'une trentaine d'années, la pasionaria eut le coup de foudre pour le vieux lutteur prisonnier.
Et comme dans une romance hollywoodienne, lui aussi succomba à son charme. Il faut dire qu'elle était pire que belle, elle était pétillante.Elle mourut avant lui, à 67 ans. Tableau émouvant que de voir ce guerrier endurci, ce presque centenaire, pleurer sur la femme qui a accepté délibérément de partager sa réclusion.

On connaît la femme de Boumediene,

 la sémillante Anissa el Mansali, issue de la grande bourgeoisie algéroise. Avocate de formation, elle épousa l'austère président algérien en 1973.
Elle était aussi citadine qu'il était campagnard, aussi francophone qu'il était arabophone, aussi moderne qu'il était conservateur.  Un président qui portait beau avec une épouse élégante, urbaine, au savoir-vivre et savoir-faire d'une Algéroise raffinée. A-t-elle eu de l'influence sur lui ? On ne sait.

Quant à Chadli, son épouse Halima Bourokba 

fut, dans un certain sens, très populaire à cause de l'influence qu'on lui prêtait. Fille de la bourgeoisie mostaganémoise, cette femme belle et instruite (elle était surveillante dans un lycée) apporta de la douceur et de la culture dans le monde politique de brutes de son mari.  Notons que la première épouse de Chadli était originaire de Tarf, cousine de l'ex-ministre Boudjema Talai et mère de Toufik. Elle est décédée il y a deux ans. 

Boudiaf n'est pas resté assez longtemps 

hélas, au pouvoir pour que le peuple algérien puisse connaître son épouse, Fatiha, militante, originaire de l'Oranie. 

Quant à Abdelaziz Bouteflika 

qui a duré le plus longtemps au pouvoir, il n'a pas eu de première dame. Il se suffisait à lui-même. Certains parlent d'un blocage dû à la présence dominante de sa mère qu'il chérissait au-delà de tout. L'explication vaut ce qu'elle vaut. Elle nous paraît, cependant, assez courte.
Dans le Monde arabe et musulman où le mariage est pourtant recommandé par le Prophète (Qsssl), Bouteflika demeure l'exception. Et ce n'est pas la seule.(Source: Meriem Sakhr- l'expression.com).

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