samedi 21 décembre 2019

Les manifestations en Algerie

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Fière d’être Algérienne !
Vingt huit sur vingt huit ! Ahmed Khaled Zaidi – Midou pour les intimes –, 26 ans, diplômé en informatique, s'enorgueillit de n'avoir raté aucune des manifestations depuis février et le début du hirak
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Les jeunes veulent participer au développement

Les moins de 35 ans représentent 62,4 % de la population.les jeunes Algériens veulent du changement. Dans le plus grand pays d'Afrique, où vivent 43 millions de personnes, les moins de 35 ans représentent 62,4 % de la population. Les plus âgés d'entre eux ont grandi pendant la « décennie noire » (1992-2002), ces années de violence au cours desquelles l'armée affronta des groupes terroristes.

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Les jeunes veulent une Algérie forte
Les plus jeunes n'ont connu qu'un seul président de la République, Abdelaziz Bouteflika   entre 1999 et avril 2019, date à laquelle il a été remplacé par un président par intérim. Ce qu'ils veulent ? En finir avec une vieille classe politique et son système de clans, et vivre décemment.

Beaucoup de jeunes osent désormais prendre la parole

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Les jeunes veulent une Algérie au centre du monde
D'Oran « la radieuse », dans l'ouest du pays, à Ouargla, cité saharienne de l'est, les jeunes marchent donc, chaque semaine depuis février, aux côtés de leurs aînés. Malgré le risque de s'exposer à la répression du pouvoir, connu pour son manque de transparence et sa corruption, beaucoup osent désormais prendre la parole. « Le mouvement a été enclenché par des sans-voix, explique Mohamed Mebtoul, sociologue à l'université d'Oran.
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Unis pour une Algérie meilleure
Les supporters de foot de l'Union sportive de la médina d'Alger (Usma) ont été les premiers à dénoncer la corruption en scandant "Voleurs ! Voleurs !" dans les tribunes. » Depuis, leur chanson La Casa d'el Mouradia (le nom du palais présidentiel à Alger) est devenue l'un des hymnes du mouvement.

« On veut la liberté et l'égalité. Que l'Algérie soit admirée dans le monde. » Les etudiants , tous les mardis,  manifestent, à Oran ou à Alger, comme Houria Bellaifa, 23 ans, en master de littérature et civilisation anglaise dans la capitale. « On veut la liberté et l'égalité, explique la jeune femme. Que l'Algérie soit admirée dans le monde. »

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Algérie au sommet des technologies
L'investissement des jeunes a surpris leurs aînés, qui les croyaient dépolitisés et indifférents.
Des associations souvent non reconnues par l'Etat. Créer une association ici est un parcours du combattant : les démarches pour obtenir l'agrément du ministère de l'Intérieur, indispensable pour louer un local et ouvrir un compte bancaire, sont complexes. Alors, les réseaux sociaux ont permis de contourner l'obstacle. Ainsi sont apparus des collectifs, à vocation surtout caritative, tel Ness el Khir (« les gens de bien ») en 2010, qui s'est implanté dans toutes les régions. Il fait connaître, sur Facebook, ses actions comme la distribution de cartables aux enfants défavorisés lors de la rentrée scolaire.
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Intégrer les jeunes algériens dans le développement

Une mobilisation au sein des familles, au stade, dans les quartiers

A Alger, en ce mois de juillet, rien ne dissuade les jeunes de descendre dans la rue. La température dépasse 30 °C, et des bénévoles aspergent les manifestants, pendant que des riverains branchent des tuyaux à leurs robinets pour leur offrir à boire. 
Sans expérience politique ou syndicale, ces jeunes ont appris à se mobiliser au sein de leurs familles, au stade, dans les quartiers. Car, pour organiser un mariage, des obsèques, des rencontres sportives, on fait depuis longtemps appel à ces réseaux d'entraide. « Le mouvement ne part pas de rien, analyse le sociologue Mohamed Mebtoul. Ces pratiques sociales de solidarité, invisibles, étaient bien là. »
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Les jeunes algériens dans les entreprises
A l'inverse, les partis politiques ne font plus recette : la part de jeunes militants ne dépasse pas 1 %. Imad Boubekri, 34 ans, journaliste et fondateur du site internet Dernière minute d'Algérie, a milité dix ans au sein du Front des forces socialistes, parti historique d'opposition fondé en 1963, avant d'en claquer la porte : « Les cadres sombraient dans des luttes de pouvoir au lieu de chercher à élargir la base militante. »

Les pancartes des étudiants réclament « un Etat civil et non militaire »

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Plan de développement avec les jeunes , un M I T I algérien
Pour la chercheuse Layla Baamara, la faible proportion de jeunes dans les partis ne traduit pas nécessairement un désintérêt pour l'avenir du pays. « Ils ont un regard très fin sur la vie politique, souligne-t-elle. La politique politicienne ne les intéresse pas mais ils se sentent concernés de près par ce qui se passe dans leur pays.» Les pancartes des étudiants réclament « un Etat civil et non militaire » et le départ de la « mafia » au pouvoir. « L'Algérie a tout pour devenir une puissance économique régionale, estime Imad. Il s'agit surtout de changer les règles du jeu. » A commencer par l'accès à l'emploi.

Plus d'un quart des chômeurs algériens est diplômé de l'enseignement supérieur

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L’état nous a permis d'étudier
Dans les rues du centre d'Alger, ils sont des centaines de jeunes hommes, chaque jour, à vendre des babioles sur le trottoir : accessoires de téléphonie, boîtes en plastique, vaisselle, vêtements, jouets. Tous ne sont pas sans qualification : selon l'ONS, plus d'un quart des chômeurs algériens sont diplômés de l'enseignement supérieur.
En 2015, dans le cadre de l'enquête Sahwa (« éveil ») sur la jeunesse dans les pays arabes méditerranéens , des économistes ont interrogé 2 000 Algériens de 15 à 29 ans. Parmi les actifs, 73 % avaient un emploi précaire ou « informel » et 39 % se déclaraient insatisfaits de leur emploi. Leur principale difficulté ? L'accès au premier emploi.
Les femmes  représentent  60 % des diplômés et la majorité des 
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Donner la possibilité aux jeunes de travailler en Algérie
Dans le quartier populaire, pres de la crique d 'Alger, plusieurs jeunes hommes ont disparu en mer, fin 2018, en tentant de se rendre en Europe sur un canot pneumatique.  On les appelle les harragas, « ceux qui brûlent les frontières ».
Samir Igoudjil, 25 ans, a, lui, décidé de poursuivre ses études de droit en France, pour « fuir la précarité » et « la médiocrité de l'université ». En 2017-2018, selon l'agence Campus France, plus de 30 000 étudiants algériens étaient inscrits dans les universités françaises quitte, comme Samir, à refaire une année de licence alors qu'il était déjà en master. Ce qu'il souhaite ? « Ne plus être dépendant matériellement de qui que ce soit, être utile à mon pays et m'y faire une place honorable », explique-t-il. Six mois de contestation et la démission d'Abdelaziz Bouteflika ont eu peu d'impact sur les envies de départ. Le jeune homme sait que les changements, s'ils adviennent, prendront du temps. 
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Beaucoup de pays rêve d'avoir un peuple comme celui ci !

« Au fond, la plupart des jeunes aspirent à un avenir meilleur ici »

A 300 kilomètres à l'ouest de la capitale, dans la région de Mascara, les jeunes rêvent eux aussi d'ailleurs. La ville ne manque pourtant pas de charme, dans son écrin de champs et de vignes, au pied des monts des Beni-Chougrane. A 26 ans, Fethi Sahraoui est le benjamin du collectif de photographes Collective 220, né en 2015. Avec ses compagnons de route, il documente sans relâche les manifestations du hirak. Mais il photographie aussi les jeunes de sa région dans leur quotidien : « Beaucoup rêvent de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, explique- t-il. Mais la plupart aspirent au fond à un avenir meilleur ici, surtout depuis l'avènement du soulèvement populaire. » A Mascara, 100 000 habitants, peu ou pas de loisirs. Dans sa série en noir et blanc Escaping the Heatwave, Fethi Sahraoui raconte comment les jeunes garçons de la ville font des kilomètres en train pour atteindre la plage ou, faute de mieux, se baignent dans des canaux d'irrigation.
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Ils ne demandent que de travailler pour l'Algérie
A Ouargla, au milieu du désert, à 700 kilomètres au sud d'Alger, Ismail Arbaoui, 23 ans, partage ses loisirs entre deux activités : le triathlon… et les réseaux sociaux. Cet étudiant en géologie affirme que sa vie a changé depuis qu'il s'entraîne intensivement. Comme lui, 55 % des jeunes interrogés dans l'enquête Sahwa disent pratiquer un sport, football en tête, athlétisme ou judo. Depuis quelques années, les salles de sport se sont multipliées.

Une jeunesse algérienne très connectée

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Faire de l'Algérie , un très grand pays
Ismail, lui, évoque sa passion sur Instagram. « Il n'y a pas grand-chose à faire à Ouargla », soupire-t-il. Grâce aux photos qu'il partage, il fait des rencontres, principalement dans le milieu sportif. Alors qu'il prépare le marathon d'Istanbul, son compte (@ismail.arbaoui), fort de 11 300 abonnés, lui sert aussi à mobiliser pour des actions caritatives. Car la jeunesse algérienne est très connectée. Selon l'enquête Sahwa, 56 % possèdent un Smartphone, 30 % un ordinateur portable et 56 % des jeunes internautes vont quotidiennement sur les réseaux sociaux. Armés de ces outils, de leur inventivité et de leur courage, les « millennials » algériens s'ouvrent de nouveaux horizons.(Geo.fr-decembre2019).
Le gouvernement algerien a reussi à sortir le pays de l'analphabetisation , il y a tres peu de bidonville et ainsi la population à double en vingt ans. Aujourd'hui , le defi est encore plus grand d'autant plus que le peuple est plus ouvert , plus cultivé, plus instruit, plus jeune que le pouvoir en place. L'état ne va pas assez vite pour faire grandir le pays . Les algériens veulent de l'Algerie un pays fort sur tous les critères (economique, culturel,politique,scientifique ,militaire, écologique, sportif  ,éducatif.......) rapidement. 

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