vendredi 29 novembre 2019

Les femmes des présidents algériens



Zhor Sellami,


Commençons par Ahmed Ben Bella. Célibataire endurci, il ne se mariera qu'à la soixantaine avec Zhor Sellami, une jeune journaliste, belle, intelligente et moderne. Elle ne le prisait guère au départ. Il était à l'opposé de ses idées de femme libre et émancipée. Avec Ben Bella qui la dépassait d'une trentaine d'années, la pasionaria eut le coup de foudre pour le vieux lutteur prisonnier.
Et comme dans une romance hollywoodienne, lui aussi succomba à son charme. Il faut dire qu'elle était pire que belle, elle était pétillante. Moudjahida avec des idées progressistes, elle fut convertie à la rigueur islamique par son époux. Évidemment qu'elle ne fut pas islamiste, lui non plus d'ailleurs. Mais il flirtait avec cette mouvance tant son intransigeance sur le dogme était connue.
Elle mourut avant lui, à 67 ans. Tableau émouvant que de voir ce guerrier endurci, ce presque centenaire, pleurer sur la femme qui a accepté délibérément de partager sa réclusion. 

Anissa el Mansali

On connaît la femme de Boumediene, la sémillante Anissa el Mansali, issue de la grande bourgeoisie algéroise.
Avocate de formation, elle épousa l'austère président algérien en 1973.
Elle était aussi citadine qu'il était campagnard, aussi francophone qu'il était arabophone, aussi moderne qu'il était conservateur. Se sont-ils aimés ? N'écoutons pas les bruits des coulisses qui disent tout et son contraire, retenons simplement que le couple avait fière allure. Un président qui portait beau avec une épouse élégante, urbaine, au savoir-vivre et savoir-faire d'une Algéroise raffinée.
Connu pour son train de vie ascétique, Boumédiène a épousé l’avocate Anissa el-Mansali. Bien qu’elle n’ait pas eu de titre officiel, Anissa n’en accompagnait pas moins son mari à l’étranger ou lors des réceptions de chefs d’État en Algérie. À la mort de son époux, elle a accusé certains dirigeants d’avoir fait débrancher les appareils qui le maintenaient en vie. À ce jour, elle continue de défendre la mémoire de son mari.

Halima Bourokba

Quant à Chadli, son épouse Halima Bourokba fut, dans un certain sens, très populaire à cause de l'influence qu'on lui prêtait. Fille de la bourgeoisie mostaganémoise, cette femme belle et instruite (elle était surveillante dans un lycée) apporta de la douceur et de la culture dans le monde politique de brutes de son mari. On disait d'elle qu'elle était d'un grand raffinement. Et d'une grande amabilité. Notons que la première épouse de Chadli était originaire de Tarf, cousine de l'ex-ministre Boudjema Talai et mère de Toufik.Halima, épousée en secondes noces par Chadli Bendjedid, qui succède à Boumédiène en 1979, aimait, elle, les feux des projecteurs et les photos de famille. Ses compatriotes la découvrent en première dame, en compagnie de Ronald et Nancy Reagan, lors de la visite de Chadli aux États-Unis en 1985. Femme d’influence, elle faisait et défaisait les carrières de hauts cadres de l’État.

 Fatiha

Boudiaf n'est pas resté assez longtemps hélas, au pouvoir pour que le peuple algérien puisse connaître son épouse, Fatiha, militante, originaire de l'Oranie.  Seconde épouse de Mohamed Boudiaf, désigné à la tête de l’État en janvier 1992 et assassiné six mois plus tard, Fatiha Boudiaf s’est distinguée par sa pugnacité. Depuis 1992, elle ne cesse de réclamer la vérité sur la mort de son mari.

 Mme Zéroual


 Le général Liamine Zéroual, président entre 1995 et 1999, était en revanche d’une absolue discrétion. Marié et père de deux enfants, il ne s’est jamais affiché avec son épouse.

Mr Bouteflika : sa mère, sa soeur

  Quant à Abdelaziz Bouteflika qui a duré le plus longtemps au pouvoir, il n'a pas eu de première dame. Il se suffisait à lui-même. Certains parlent d'un blocage dû à la présence dominante de sa mère qu'il chérissait au-delà de tout.
 D’abord sa mère, une femme au caractère bien trempé, que le chef de l’État appelait "Yaya" ou "El Hadja" et à laquelle il vouait une affection sans bornes.
 Il y a ensuite sa soeur Zhor, sage-femme de métier. Élevée au rang de conseillère à la présidence. Aux petits soins, elle veille au confort du chef de l’État, lui mitonnant notamment les petits plats qu’il affectionne.

Résultat de recherche d'images pour "Les femmes  algériens" On a prêté au président plusieurs conquêtes féminines, notamment une chanteuse, une chef d’entreprise ou une riche médecin qui vit entre Alger et Paris. "On raconte beaucoup de choses inexactes à propos du chef de l’État, tempère un de ses anciens ministres. S’il apprécie la compagnie des femmes, adore converser avec elles des heures au téléphone, il n’est pas ce Casanova que l’on se plaît à dépeindre. Mais cette image de séducteur et de noceur fait partie de sa légende.Sur prenant ce passage dans le tome II de ses Mémoires, Le Pouvoir et la Vie (1991), Valéry Giscard d’Estaing, qui dressait au passage un portrait élogieux de Bouteflika ,Info ou Intox ?
 Dans le Monde arabe et musulman où le mariage est pourtant recommandé par le Prophète (Qsssl), Bouteflika demeure l'exception.

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