Djanet porte bien son nom.
Ses terres fertiles ont toujours fait le bonheur de la population locale, notamment dans les oasis. La culture vivrière était très pratiquée dans les différentes contrées du Tassili N'Ajjer autour des points d'eau. La sécheresse a pourtant réduit l'activité agricole. Et pour une relance, il faut planifier un secteur porteur. Cette édition essaie de mettre en exergue des potentialités agricoles énormes, mais non exploitées dans le périmètre agricole de Teska.
L'exploitation agricole Nour
Sur une surface de 500 hectares dans la région de Teska à Djanet, l'exploitation agricole Nour s'érige en modèle de réussite des cultures bio. Le projet a démarré avec 50 hectares, dans le souci d'assurer l'approvisionnement, des produits agricoles, des bases de vie de l'entreprise, qui investit dans les mines dans cette wilaya. Après un essai concluant, Nour a bénéficié d'une extension de 150 ha, puis d'une troisième de 300 ha , indique Bachir Maiza, architecte à l'entreprise Nour.
Maraîchage, arboriculture, palmiers dattiers, culture fourragère, sont les filières expérimentées dans cet immense désert. Pour ce qui est du maraîchage, il se fait en culture sous serre et concerne la production des légumes, même hors saison.
Irrigation adaptée à Djanet
«Nous adoptons deux types de culture, sous serre et dans les champs. Pour l'irrigation, nous avons trois forages avec un système de goutte-à-goutte, ainsi que l'irrigation par aspersion. Il y a deux bassins d'irrigation», fait savoir Ilyès Bouchenaa, ingénieur agronome. Au maraîchage, c'est la pomme de terre, reine de l'assiette du consommateur algérien. Les serres, en enfilade, contiennent plusieurs espèces de légumes (tomate, courgette, poivron, aubergine, concombre et haricot vert).
Une culture complètement bio
L'exploitation Nour veille à éviter l'utilisation des produits chimiques. Les pesticides et les engrais sont produits de manière naturelle. «Nous préparons le compost dans l'exploitation. La plante locale dite akaranka sert de pesticides. «Nous prenons les feuilles d'akaranka qui pousse dans le désert de Djanet et nous en mettons 15% dans l'eau pendant une semaine. L'eau récupérée est utilisée dans l'irrigation des cultures pour les protéger des organismes nuisibles. C'est un pesticide bio».
Réussite de l'arboriculture à Djanet
Pour l'arboriculture, l'exploitation renferme, entre autres, des oliviers et des grenadiers. Un essai des pêchers et des vignes s'opère, tandis que le palmier dattier est cultivé. Les pistachiers sont cultivés sur 5ha. L'investisseur n'est pas passé à côté d'une filière réussie à Djanet, à savoir les agrumes. L'expérience de Nour semble avoir eu «un succès» avec la qualité de la fraise produite.
Production de viande et de lait dans le désert
Pour s'autosuffire en termes de viandes et de lait, Nour a consacré une partie de l'exploitation à l'élevage, notamment ovin, caprin et camelin. Elle ambitionne d'élargir son activité d'élevage au bovin, essentiellement les vaches laitières. Le manque de viandes blanches dans la wilaya de Djanet a poussé l'investisseur à se lancer dans l'aviculture. Selon la même responsable, le projet en question est épaulé par un investissement dans la culture fourragère, notamment la luzerne et le maïs ensilé. (envoyée spéciale Aziza Mehdid).
Extension de l'activité agricole dans la wilaya de Djanet
Une opération de choix de terrain aura lieu en vue d'examiner la possibilité de dégager un périmètre agricole dans la région de Tafessesset, où il existe un lac s'étendant jusqu'au Tchad. Permettant la création d'un périmètre agricole de 800 ha autour de plusieurs projets à 120 km de la région de Teska. Ainsi prévu dans la commune de Bordj El Houes. Cette démarche entre dans le cadre du développement de l'agriculture saharienne chapeauté par l'Office de développement des terres sahariennes (ODAS). «En plus du tourisme, Djanet recèle d'importantes potentialités agricoles à même de devenir un pôle agraire émergent au sud-est du pays.
Transformation du marbre à Djanet
La société Nour spécialisée en travaux publics et bâtiment, notamment les carrières d'agrégat et bases de vie, tend à diversifier ses segments d'activité. Depuis trois ans, elle s'est orientée vers les pierres décoratives, le marbre et le granit. Le projet consiste en une unité de transformation et trois sites d'extraction des pierres en partenariat avec des entreprises italiennes. C'est notamment le site de la carrière de Tinamali.
La carrière de Tinamali : De grandes richesses dévoilées
L'entreprise Nour a obtenu plusieurs sites d'extractions. La première carrière, non loin de l'unité de transformation, s'étend sur 30 hectares et renferme un potentiel important de granit et de pierres entre le travertin et le granit. Quant au deuxième site de marbre, il se trouve à 200 km de Tinamali, alors que le troisième se trouve à Tamanrasset à 400 Km.(A.M, Horizons, décembre 2022).
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