Ce type d'irrigation, original, donne aux oasis du Gourara leur spécificité : on le retrouve, dans le Touat (Adrar) .
Les fougaras consistent à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe. L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent.
Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara(Timimoun) et du Touat(Adrar).
Le creusement a été colossal. Actuellement le problème est d'entretenir les foggaras qui peuvent s'effondrer ou s'ensabler. C'est l'enjeu de la période actuelle : saura-t-on redonner aux jardins l'eau dont ils ont besoin ?
Pour se répartir l'eau de la foggara, les oasiens du Gourara ont mis au point un système aussi efficace qu'esthétique : les peignes (kesria).
Un spécialiste, le "kiel el ma", mesure le débit qui passe entre chaque dent et refait l'opération chaque fois que la foggara est recreusée ou entretenue ou quand un propriétaire terrien achète le droit à l'eau d'un autre.
L'eau circule dans des canaux, les seguia, qui l'emmènent jusqu'au bassin, le majen, où elle s'accumule jusqu'à ce que le cultivateur irrigue ses cultures.
Le principe de construction témoigne d'un savoir manifeste et relève d'une grande maîtrise technique.(Tmlaz Ya, Facebook).
Au maroc, on l'appelle les khettaras
( oasis de figuig , ... )
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