Ahmed Ben Amar, le tueur de lions
Ce très célèbre chasseur de Souk Ahras Ahmed Ben Amar est l'algérien qui a fait l'objet de nombreux éloges de la part des plus grands écrivains à l'instar d'Alphonse Daudet, Alexandre Dumas ou encore Jules Vernes est responsable en grande partie, de l'extinction des félins, lions, panthères et autres dans la région de Bône et Souk Ahras.
Quelques passages de l'auteur BENJAMIN GASTINEAU 1863
En 1856 et en 1857 encore, avant que Ben-Amar purgeât cette contrée de lions et de panthères, on ne pouvait venir sans danger de Souk-Ahras à Bône ; il fallait faire la part du lion ; et bienheureuse la caravane qui passait saine et sauve en abandonnant sur ses derrières quelque mulet ou quelque cheval au roi des forêts. Aujourd'hui, grâce aux hécatombes de Ben Amar, qui a fait œuvre de pionnier de la civilisation, la route est sûre.
La population hétérogène de maltais, d'italiens, d'allemands, de juifs, de tunisiens, de Mozabites, de Français, mange plus souvent des filets de panthère et des tranches de lion que des filets de bœufs.
Ahme ben Amar, d'origine mulâtresse, est né au Keif, en Tunisie. Son premier exploit se fit sur un lion qui était venu ravager sa tribu.
La joie du triomphe, la sensation du bonheur qu'il éprouva à ce moment, décida de sa vocation de chasseur. Il débarrassa sa tribu des lions qui l'importunaient et répondit à l'appel des tribus voisines dont les troupeaux étaient décimés par la gent léonine. Il vint ainsi dans les forêts de Souk Arras, peuplées de lions et de panthères.
Son carnet de chasseur, — s'il en avait eu un — aurait enregistré 80 lions et 37 panthères.
Un décret paru au journal officiel le 17 janvier 1863 le nommait chevalier de la légion d'honneur.
Le tueur de lions, bien qu'à peine âgé de soixante et quelques années, était profondément atteint par les fatigues et le nombre d'attaques de lions qu'il avait dû supporter; les blessures dont il était couvert se rouvraient parfois et le faisaient cruellement souffrir. C'est à l'un de ces assauts qu'il vient de succomber.
Ahmed Ben Amar, le tueur de lions, est mort à Souk-Ahras, le 19 février 1887, emporté suite à de très graves blessures causées par une panthère qui l'ont tenues alité à peine quelques jours.
Notes personnelles:
Dans un documentaire diffusé sur la chaîne allemande ARD en 2011, on apprend que la race des lions qui avaient vécus en Algérie a été sauvegardée et des spécimens vivent dans un zoo allemand en basse saxe.
Le Lion de barbarie ou Lion de Nubie, est aussi surnommé le Lion de l'Atlas (Panthera leo leo), est une sous-espèce de lion, aujourd'hui éteinte à l'état sauvage. Il régnait autrefois sur toute l'Afrique du Nord. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 en Algérie.
Le lion de l'Atlas est reconnaissable à sa belle crinière dense qui se prolonge jusqu'au ventre de l'animal.
https://www.facebook.com/watch/?v=1103377953889994
Chasses au lion et à la panthère en Afrique, BENJAMIN GASTINEAU 1863.
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