jeudi 17 novembre 2016

10 Modèles «Made in Bladi» déjà disponibles: L’industrie automobile sort du tunnel

Impensable il n'y a pas si longtemps que ça, les Algériens peuvent désormais conduire une voiture montée sur leur propre terre. Mieux encore, on ne parle plus de la voiture algérienne, mais des voitures au pluriel! 10 modèles «made in bladi» sont en effet déjà disponibles. Il s'agit bien sûr des deux modèles Renault avec la Symbol et la Sendero Stepway et des huit nouveaux arrivés, à savoir les modèles Hyundai fabriqués par Tahkout manufacturing company (TMC). L'usine de Tiaret doit fabriquer les véhicules utilitaires H1 et H100 et six véhicules légers, en l'occurrence la i10 Grand (4 et 5 portes), l'Accent RB (Sedan et Hatchback), l'Elantra, la Creta, le Tucson et la Santa Fe. Une large gamme qui répond aux besoins des différentes couches de la population avec les micro-citadines en passant par les utilitaires jusqu'au gros 4x4. En plus d'avoir désormais un large choix, à partir de dimanche prochain les Algériens pourront acquérir à crédit les huit modèles fabriqués à Tiaret,. Désormais, c'est une véritable industrie qui est en train d'être mise en place dans cette ville avec déjà la Société algérienne pour la fabrication des véhicules «Safav-Mb» de Tiaret, qui est l'usine automobile mise en place par l'Armée nationale populaire (ANP). Celle-ci doit  s'ouvrir au grand public en lui proposant une gamme de fourgons , il est utile de signaler que l'Est du pays en fabriquera également, plus exactement à Batna. Global Motors Industrie (GMI) représentant exclusif de la marque Hyundai Truck & Bus va commercialiser avant la fin de l'année des camions et des bus , qui viendront élargir le catalogue des voitures bien de chez nous. Surtout que l'un des leaders , Iveco, va lui aussi prendre l'accent algérien. Il doit ouvrir,avant la fin de l'année ou au plus tard le début de l'année prochaine, en partenariat avec le groupe automobile algérien Ival de Mohamed Baïri une usine à Bouira. La marque Renault Trucks envisage aussi de s'installer à Meftah (Blida). Ça se bouscule derrière Renault et Hyundai... Le groupe Sovac de Mourad Oulmi devrait leur emboîter le pas avec une usine Volkswagen à Relizane, dont le lancement des travaux devraient intervenir prochainement. Seul point noir, l'usine Peugeot qui tarde à arriver. L'industrie automobile semble donc sortie du bout du tunnel, même si les mauvaises langues diront que ce n'est pas une industrie, mais des montages comme on fait avec des légos. Certes, c'est vrai que pour le moment ce n'est que CKD, mais il faut bien commencer par quelque part. Il ne faut pas nier que la base est là, et elle appartient à des Algériens en majorité en partenariat avec les marques étrangères. Ils font donc dans le durable et ne peuvent pas démonter l'usine du jour au lendemain comme pourrait par exemple le faire Renault au Maroc dont l'entreprise est 100% française. En plus, tous ces industriels algériens se sont engagés à augmenter l'intégration au fur et à mesure pour atteindre une moyenne de 40% à l'horizon 2020. C'est également une cinglante réponse aux lobbys qui ont tenté de nous «fourguer» la camelote européenne en faisant le forcing pour ré-instaurer l'importation des véhicules d'occasion. Une tentative d'assassinat contre cette industrie naissante qui aurait été rudement concurrencée sur son propre marché.  L'achat de ces véhicules ne sera plus un fardeau pour notre économie, mais une bénédiction qui fera marcher la machine industrielle nationale. Les acheteurs auront un meilleur pouvoir d'achat, vu qu'ils pourront financer leurs véhicules avec des crédits à la consommation. Sauvé in extremis D'ailleurs, à partir de dimanche prochain la Banque d'Algérie (BNA) proposera des crédits pour les voitures Hyundai de TMC à 8,5% de taux d'intérêts et un délai de remboursement qui va jusqu'à 5 ans. Cette banque publique peut accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu'à 70% du prix du véhicule, le taux d'intérêt peut aussi être plus bas dans le cas d'achats groupés d'une société pour ses employés. Que demander de plus? Il reste néanmoins le volume des voitures «made in dz» qui reste limité. Mais dès que les autres projets se concrétiseront, la demande locale sera incontestablement satisfaite. La voie est donc tracée pour ne rouler les prochaines années qu'en «djazaïri»...Algérie360-Novembre2016.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Algérie, une nation en mouvement depuis très longtemps

Algérie, terre d'histoire aux racines profondes Algérie, un grand pays, des grandes dynasties, des successions de civilisations grandios...