L’industrie du cuir algérien fait peau neuve

Le groupe Leather industry, qui fait des tanneries de cuir, de la maroquinerie et des chaussures, a été sauvé in extremis d’une faillite certaine.
Gaci Belaïd, directeur commercial de Leather industries, raconte : «Pendant des années on travaillait avec les corps constitués, ce qui a permis à l’entreprise de remonter la pente. A partir de 2015, une nouvelle stratégie a été mise en place pour le grand public. Cela veut dire que nous allons répondre aux besoins du marché et nous adapter aux exigences des consommateurs. «Le groupe possède dix filières, entre autres à Jijel, Batna, Djelfa, Aïn Témouchent et Rouiba qui fabriquent du cuir à partir des peaux brutes. Nous avons une entreprise de cuir synthétique à Sétif, une autre de maroquinerie basée à Chéraga, ainsi que des manufactures de chaussures à Bordj El Kiffan, Chéraga, Akbou et Batna". Le groupe algérien  exporte, par ailleurs, le cuir semi-fini en Italie, en Inde, représentant quelque 20% de la production des tanneries. Conscients du design vintage de leurs modèles, les responsables du groupe ont recruté des artistes pour donner un nouveau souffle et une image plus jeune et «fashion» à leur marque. Autre atout : les  prix sont imbattables : vous y trouverez, par exemple, de jolies ballerines 100% cuir pour 1800 DA.Mais le talon d’Achille des chaussures Leather industry demeure le réseau de distribution algérien.L’entreprise de chaussures, avec ses trois filiales, réalise aux environs de 500 000 paires annuellement. L'Algérie a besoin de près de 80 millions de chaussures annuellement.(El Watan- janvier 2016).